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À propos de moi

L’Homme 2.0 est officiellement né le 9 septembre 2022 en tant qu’entreprise, mais dans mon cœur, il existe depuis beaucoup plus longtemps. J’irais jusqu’à dire que cet Homme 2.0 date de la période de la conscience de soi. Plus concrètement, depuis que je sais que dans ce miroir, ce qui est reflété, n’est pas ce que je suis au plus profond de moi.

 

Je me souviens avoir toujours détesté les vêtements typiquement féminins que ma mère achetait pour moi. Bien évidemment, je n’étais pas en mesure de les choisir puisque ce n’était pas moi qui les payais. De plus, elle n’avait pas toujours les moyens d’acheter neuf, alors je devais porter ce qu’il y avait de disponible au *Chic Bazard* ou porter ce que ma grande sœur ne portait plus.

 

Mais un jour, je devais avoir 7 ans, ma mère et moi sommes allé au *Rossy*. Un genre de magasin général où on y trouvait un peu de tout. Il y avait cet ensemble de *jogging* d’un vert impopulaire garnit d’un ballon de basket-ball sur le chandail et sur la manche droite du pantalon. Je le trouvais tellement beau et je le voulais plus que tout.

Ma mère bien sûr, m’informa que c’était pour les garçons, me dit que de toute façon c’était un bien grand luxe et que nous n’en n'avions pas les moyens. J’ai insisté, insisté encore et encore, en promettant toutes les tâches que je pourrais accomplir qui la déchargerait si elle me l’offrait. Elle a fini par dire oui! Elle ne le savait pas, mais cet ensemble allait m’apporter beaucoup plus que le prix payé. Tout mon être s’est rempli de bonheur! J’avais enfin du linge de gars!

 

Lors de ma première communication orale, en 2e année du primaire, j’ai dû apprendre par cœur une fable de Jean de la Fontaine, *Le corbeau et le renard*. L’idée d’être debout devant toute la classe me paralysait. J’étais très timide et réservé, et toutes mes peurs s’amplifiaient lorsque je devais me présenter avec mon linge de fille.

 

Mais ce matin là, j’étais prêt.

 

Après avoir passé des heures à apprendre ma fable, je savais que j’allais réussir. J’ai soigneusement enfilé mon beau *soute de jogging* vert assorti qui me donnait tant de confiance et je suis parti pour l’école.

 ***

Aussi insignifiant que cela puisse paraître, ce linge de garçon m’a donné en quelque sorte le droit d’être celui que je suis aujourd’hui.

 ***

C’est à l’âge de 35 ans que je prends la décision la plus importante de ma vie. Ayant bien réfléchi à ce que j’allais peut-être perdre, j’avais trop à gagner pour renoncer à ce parcours qui allait enfin aligner mon âme et mon corps.  C’est à l'âge de 38 ans que j'ai pu enfin me regarder dans ce miroir sans détester ce qu’il reflète.

 

***

 

Durant mon parcours de transition, je me suis laissé allé dans le choix des vêtements puisque j’étais enfin libre de choisir ce qui me plaisait vraiment et aussi parce que c’était moi qui payais! Tout allais bien, sauf le moment venu de me procurer des sous-vêtements pour homme. Tout ce que l'industrie proposait était mal ajusté, mal pensé, non inclusif, mais je n'avais pas le choix. Ça me rendaient chaque jour plus dysphorique. Chaque fois que venait le temps de choisir, j’étais en quelque sorte frustré.

 

La pochette n’était clairement pas adaptée à ma situation. J’ai cherché sans trouver, car ce que je cherchais n’existait pas. J’avais alors deux choix, soit je m’accommodais de ce que l’industrie proposait ou, je m’attaquais personnellement au problème.

 

J’ai donc choisi de m’asseoir pour la première fois devant une machine à coudre sans savoir comment faire. Mais j’y suis parvenu. Après plus d’un an d’essais et d’erreurs, je suis arrivé à me fabriquer un sous-vêtement adapté à mon anatomie. C’est fou à dire, mais je ne croyais pas, étant luthier de formation, que fabriquer des caleçon-boxer allait m’apporter autant de satisfaction! Après tout, je reste dans le domaine de la fabrication!

 

Je me suis laissé allé dans une autre forme de créativité et je n’ai pas su m’arrêter à une seule pochette. Je voulais encore plus de confort et de choix!  

 

C’est à ce moment précis que je me suis dis que je n’étais pas le seul à rencontrer ce problème. Alors j’ai décidé de rendre mon travail accessible à toutes personnes qui comme moi ne se satisfait pas de ce que propose l’industrie.

 

J’ai fait naître les caleçons-boxers L’Homme 2.0 avec des pochettes adaptées qui permettent aux hommes trans et à une grande diversité de genres, de se sentir inclus dans l'offre de sous-vêtements.

Merci à ma conjointe Marie, ma sœur Kathy, mon beau frère Frédéric et à toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribuées à rendre possible ce projet.

Ma mère n’est plus de ce monde depuis le 5 août 2000, mais je tiens à lui dire, du haut de mes 38 ans, merci maman pour le *soute* de ti-gars que tu m’as acheté. Il a changé ma vie pour le mieux, je t’aime xxx

 

Sam-Alexandre. 

 

 

 

 

 

 

 

  

Chez L'Homme 2.0, nous croyons que vous méritez d'être à l'aise et confiant dans vos sous-vêtements.
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